Print is not dead

Alors que les réseaux, livres blancs et presses regorgent d’informations relatives à la digitalisation des entreprises, il y a pourtant une confusion entre digitaliser son activité et raisonner l’utilité du papier au sens propre du terme.

Voici un article présentant l’approche du « papier », sa nature, son impact mais aussi son rôle qu’il a pourtant toujours à jouer.

L’industrie du papier

Même si à une certaine époque, le papier était produit et consommé de manière déraisonné, le monde du papier a pourtant énormément changé depuis quelques décennies.

C’est quoi un papier géré durablement ?

Vous avez tous entendu parlé des papiers recyclés mais peut-être moins des papiers PEFC, FSC… Et pourtant, les labels se sont multipliés cette dernière décennie. Même si nous pourrions le croire, ces labels ne constituent en rien une couche cosmétique pour vendre plus de papier ou tenter de sauver la peau de ce marché en crise pour plusieurs raisons. La gestion des forêts, la participation à leur entretien, la conception du papier grâce notamment aux chutes naturelles d’arbres ou de branches… Autant de mesures qui aujourd’hui montrent que l’industrie du papier produit plus de forêt qu’elle n’en détruit (contrairement à l’huile de palme).

Et le papier recyclé alors ?

La papier recyclé est parfois plus consommateur d’énergie qu’un papier géré durablement, il est donc important de mesurer l’empreinte carbone dans vos choix de papier. Ce n’est pas parce que le papier est recyclé qu’il est plus « durable » au final ! Mais l’industrie ne cesse d’évoluer et la technologie du papier, même si elle parait ancestrale, ne cesse d’innover. Affaire à suivre donc.

Le papier c’est une chose, l’encre une autre…

Le choix du papier est donc important mais il est également possible de réfléchir à l’encre utilisée. Il existe aujourd’hui des encres végétales, propres. Attention toutefois, tous les imprimeurs ne proposent pas ce genre d’encres. En impression numérique, c’est impossible à ce jour, mes des efforts sur les filières de recyclage des toners a beaucoup évolué.

Par contre, l’erreur à ne pas commettre, c’est de choisir un beau papier eco-friendly, un procédé d’impression avec encres végétales et de vouloir mettre de la dorure ou un pelliculage à votre imprimé… Pourquoi ajouter du plastique où des encres métalliques à un produit que l’on veut « vert » ?

Le digital remplace le Print ?

« J’imprime plus de Print, je fais de l’e-mailing »

C’est logique de se dire ça. L’e-mailing coûte apparemment moins cher, il ne consomme pas de papier (si le client n’imprime pas l’email^^) et touche en théorie directement les bonnes personnes (si nous avons la bonne adresse e-mail)… Or, il a été prouvé aujourd’hui que l’empreinte carbone des mails, distribués dans le monde entier, les salles de serveurs qui s’implantent de plus en plus, leur consommation, etc, rendraient l’e-mailing moins « sustainable » qu’il y parait. De plus, le canal de l’e-mailing est un marché saturé ou les abus sont nombreux. Les outils anti-spams sont de plus en plus performants (même si les serveurs de routage aussi) et toucher la bonne personne au bon moment s’avère être une stratégie d’automation Marketing complexe pour laquelle il faut s’entourer.

Mais surtout, l’expérience proposée à votre client/prospect n’est pas du tout la même qu’avec les atouts du bon vieux papier. Le nombre de prises en main, la durée de vie de votre document qui peut trôner sur une table ou un bureau, l’odeur, l’aspect et le rendu de l’impression, la notion environnementale ou technologique qui peut transpirer de votre document… Autant de données à prendre en compte dans le message que vous souhaitez faire passer !

L’idée n’est donc pas de substituer le papier par l’e-mail, mais peut-être d’utiliser des techniques de cross-média ou de trans-média pour utiliser les deux, mais à bon escient !

« Je ne fais plus de cartes de visite »

Même si la durée de vie des cartes de visite a considérablement baissé avec l’arrivée des smartphones notamment, la carte de visite a pourtant des version 2.0 avec l’apport des technologies tierces (FlashCode, RFID, NFC…) ou encore l’émergence de la réalité augmentée ou le « print » est encore une fois le support indispensable à l’expérience interactive.

Conclusion : « Moins mais mieux »

Il est impératif, à la vue du réchauffement climatique que chaque entreprise, chaque acteur de l’économie se responsabilise et veille à consommer intelligemment les outils de communication, qu’ils soient digital ou imprimé. Cependant, au lieu de vouloir supprimer le papier de votre stratégie de communication, pensez autrement car le papier a encore toute sa place. La logique du « moins mais mieux » en est l’exemple parfait pour le fabricant de poussette qui, au lieu d’imprimer tout le fascicule de mise en main du produit qui fait 200 pages, n’imprime qu’un flyer de démonstration rapide avec l’inscription d’un flashcode pour inviter l’utilisateur à se rendre sur une interface digitale pour trouver la vidéo de démonstration souhaitée et dans la bonne langue de surcroit.

Le papier est encore une valeur refuge pour l’expérience utilisateur (odeur, toucher…) et un support efficace à toutes les nouvelles formes de communication (réalité augmentée, flashcode…).

Donc pour résumer, « Print is not dead ». 🙂

Na passer plus à côté !

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